Auteur : MAURICE Léo - Date de soutenance : 16/10/2018
Objectifs : La loi du 26 janvier 2016 a supprimé le délai obligatoire de réflexion, offrant la possibilité de réaliser des interruptions volontaires de grossesse médicamenteuses (IVGM) plus précocement. Il s’agissait d’identifier les attentes des médecins pratiquants des IVGM en Ile de France (IDF) depuis la suppression du délai de réflexion.
Méthode : Enquête qualitative, par focus group semi directifs de médecins réalisant des IVGM hors ou en établissement de santé en IDF. Analyse par théorisation ancrée, avec double codage. Résultats : 12 médecins interrogés lors de 2 focus group. Les participants s’appuyaient sur les recommandations actuelles pour la réalisation des IVGM. Ils avaient besoin d’une échographie pour s’assurer du caractère intra-utérin de la grossesse. Les principaux freins étaient le ressenti vis-à-vis de la patiente, la lourdeur de la prise en charge, la précarité et l’accès à l’échographie. Les praticiens remarquaient que la fréquence des demandes d’IVG à des âges de grossesse précoces augmentait. Les termes « grossesse précoce », « IVGM précoce » restaient à définir. Les médecins imaginaient que l’IVGM précoce se ferait sans échographie. Les principales inquiétudes des praticiens étaient la GEU, les perdues de vue, les demandes d’IVG urgentes et la responsabilité individuelle. Les participants souhaitaient pouvoir réaliser des IVGM sans échographie mais sous couvert de recommandations consensuelles.
Conclusion : Les médecins étaient prêts à réaliser des IVGM sans échographie pour les demandes précoces et urgentes sous couvert d’être appuyés par des protocoles et des études en gardant à l’esprit qu’ils ne le proposeraient pas à toutes les patientes.