Auteur : CHANAL Clotilde - Date de soutenance : 09/01/2018
Introduction : Le médecin généraliste a un rôle central dans la promotion et l’éducation pour la santé dans une approche globale du patient, notamment dans la santé sexuelle. L’entrée dans la sexualité est une expérience adolescente où les filles sont les plus vulnérables.
Objectif : Nous avons voulu étudier le vécu et les représentations du premier rapport sexuel des adolescentes.
Méthodes : Nous avons mené une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de dix adolescentes d’Île-de-France. Le codage descriptif et thématique a été fait entretien par entretien, selon la méthodologie de l’analyse phénoménologique interprétative (IPA), et un modèle explicatif a été construit.
Résultats : Dix entretiens ont été réalisés. La survenue du premier rapport sexuel nécessitait de réunir certaines conditions. L’évènement était appréhendé et il fallait qu’il soit réussi. Généralement bien vécu, il était source de changement personnel, interindividuel et conjugal. La mère, les copines, l’école et la pornographie influaient sur le déroulement et les représentations. Le médecin généraliste n’était pas sollicité, bien que considéré comme un interlocuteur légitime. Des normes de genre dans la sexualité étaient perçues, de manière plus marquée chez les adolescentes de milieu populaire.
Conclusion: Le premier rapport sexuel est un évènement biographique marquant pour les adolescentes qui doit répondre à un certain nombre d’exigences pour être vécu positivement. Les médecins généralistes peuvent profiter de la légitimité qui leur est attribuée pour aborder la sexualité.