Auteur : HOLL Alexis - Date de soutenance : 04/10/2019
Contexte : Les inégalités sociales sont reconnues comme un déterminant majeur de la santé. Il existe des gradients sociaux de santé sur l’espérance de vie, le risque cardiovasculaire et l’hypertension artérielle. Nous nous sommes intéressés aux représentations des patients hypertendus précaires en médecine générale.
Méthodes : Une étude qualitative avec une approche par théorisation ancrée a été conduite en 2019 auprès de patients hypertendus précaires sans complication cardiovasculaire recrutés en consultation de médecine générale, après accord d’un CPP et de la CNIL. Les entretiens semi-dirigés ont été menés jusqu’à saturation des donnés, enregistrés et retranscrits. Une analyse par comparaison constante avec triangulation des données a été réalisée, ainsi qu’un modèle d’interaction.
Résultats : Dix entretiens ont été retenus pour analyse. Cette étude qualitative a permis de mettre en lumière trois niveaux de représentations de l’hypertension artérielle : l’hypertension vécue comme marqueur de la tension nerveuse, une maladie symptomatique épisodique puis un facteur de risque cardiovasculaire. Quatre déterminants à l’appropriation de cette représentation ont été identifiés : La participation active du patient dans la relation médecin malade. Le vécu familial d’épisode cardiovasculaire. Le niveau de compréhension de la langue française. Le niveau en littératie en santé du patient.
Conclusion : Les différentes représentations des patients hypertendus précaires de leur maladie ont une influence sur leur observance. Le médecin traitant a un rôle central dans l’acquisition de compétence de gestion de l’hypertension artérielle par le patient et dans la réduction des inégalités sociales de santé.