Profils sociodémographiques et motifs de recours aux soins non programmés des patients en médecine générale dans un centre de santé

Auteur : MADOUGOU SARIKI Aïda - Date de soutenance : 05/11/2020

Introduction : En France, l’accroissement des inégalités sociales de santé (ISS) constitue un problème de santé publique. Les axes principaux de lutte contre ces inégalités sont l’accès aux soins et l’identification des catégories sociales à risque. En 2014, le Collège de Médecine Générale (25) a recommandé le recueil de 16 déterminants sociodémographiques (DSS) par le médecin généraliste. L’objectif principal de cette thèse était de décrire le(s) profil(s)sociodémographiques des personnes ayant recours aux soins non programmés (SNP) dans le centre médical de santé (CMS) d’Arcueil à partir du recueil des du Collège de Médecine Générale. L’objectif secondaire consistera à recueillir et analyser les motifs de recours aux SNP.
Méthodes : Il s’agit d’une étude est descriptive, mono centrique et rétrospective sur 134 patients consultant en SNP au CMS d’Arcueil du 1er janvier 2020 au 31 mars 2020 inclus. Pour chaque patient les DSS seront recueillis dans son dossier médical afin d’en décrire le profil. Le statut du médecin traitant : déclaré ou non sera également recueilli ainsi que le motif de consultation.
Résultats: La population du CMS en demande de soins non programmés est : à 92% de nationalité française, âgée à 88% de moins de 65 ans, composée à 67 % de femme, à 55 % active avec un emploi en profession intermédiaire majoritairement (62%), bénéficiaire d’une couverture santé complète avec mutuelle privée à 65% et de la CSS à 21%. Le motif de consultation majoritaire est à 70% la douleur aigue. Seul 22% de la population étudiée à son
médecin traitant déclaré au CMS.
Conclusion : La population de l’étude à un niveau social moyen mais non défavorisée. Le profil est celui féminine d’origine française, jeune, ayant fait des études supérieurs, active avec un emploi et une mutuelle santé privée. La population « attendue » était plus vulnérable que celle qui a été observée. Cette différence peut être liée à la récente implantation du CMS ou soulève la nécessité d’outils d’informations plus spécifiques des populations défavorisées afin de favoriser leur accès aux soins.