Auteur : BRICE Mathilde - Date de soutenance : 27/09/2018
Contexte : Dans une médecine de plus en plus technique, mieux prendre en compte la santé perçue et la notion de bonne santé selon les patients apparait fondamental. Si le lien entre gradient social et état de santé réel a déjà été décrit, de nombreux autres facteurs ont un impact sur la santé perçue et ne sont pas forcément connus des médecins généralistes.
Problématique : Quels sont les facteurs qui influencent le sentiment de bonne santé des patients consultant en médecine générale ? Existe-il une différence selon le gradient social ?
Méthodes: Étude qualitative selon une approche phénoménologique interprétative. Échantillonnage raisonné à variation maximale. Entretiens individuels compréhensifs auprès de 13 patients dans 5 cabinets de médecine générale d’Île-de-France.
Résultats : Plusieurs facteurs influençaient la santé perçue des patients. L’impact de la santé sur la vie quotidienne, le sentiment de bonheur en lien avec la richesse des relations sociales, les déterminants de santé en rapport avec le gradient social et la qualité de la relation médecin-malade avec un sentiment d’intimité partagée.
Le médecin généraliste disposait de moyens pour les prendre en compte : utiliser des échelles de qualité de vie, s’enquérir de la situation sociale en termes de relations sociales et de sentiment de bonheur, utiliser des scores de précarité et identifier les déterminants de santé conduisant à une mauvaise santé perçue.
Conclusion : Il parait indispensable de relever ces éléments en consultation, au même titre que les antécédents biomédicaux, afin d’améliorer la prise en charge et le sentiment de bonne santé perçue et réelle des patients.