Auteur : Ly Lauris - Date de soutenance : 14/09/2017
Introduction : Les bénéfices de l’activité physique sur la santé ont été démontrés pour les populations à risque cardio-vasculaire (RCV) moyen ou élevé. Les personnes à RCV modéré ou élevé en situation de vulnérabilité socio-économique pratiquent pourtant peu d’activité physique quotidienne.
Objectif : Décrire les motivations des patients à moyen et haut RCV, à pratiquer une activité physique, dans le dispositif de Sport sur ordonnance d’Aubervilliers.
Méthodes : Etude mixte réalisée au Centre Municipal de Santé d’Aubervilliers : Etude descriptive transversale de 136 patients consultant en médecine générale (MG), inclus dans le dispositif entre 2015 et 2016, associée à une étude qualitative avec analyse phénoménologique interprétative sur 19 entretiens individuels semi-dirigés.
Résultats : Sur 136 patients inclus, 62 ont pratiqué au moins une séance de sport dans le dispositif. La tendance globale observée suggérait une amélioration des scores d’activité physique, des mesures aux tests physiques, des scores de qualité de vie, et de l’IMC, surtout entre l’évaluation initiale et celle des 6 mois. Bonne santé physique et mentale, solidarité entre malades, socialisation, besoin de retrouver l’estime de soi, envie de vivre un moment heureux, et dépendance au dispositif de sport, constituaient les principaux éléments motivateurs.
Conclusion : Ces résultats soulignent le rôle motivateur du MG à travers la prescription d’activités physiques et tout au long du suivi médical. Sa fonction contribue à réduire localement les inégalités sociales de santé avec une prise en compte de l’individu dans sa globalité.