Association entre l’activité physique et l’évolution du Z score d’IMC lors des confinements de la pandémie Covid-19, chez des enfants d’âge scolaire primaire consultant en cabinet de médecine générale ou de pédiatrie en Ile de France.

Auteur : MEGNIEN Aurélie - Date de soutenance : 11/10/2022

Introduction: L’obésité pédiatrique est un problème de santé publique majeur, touchant de nombreux enfants et pouvant avoir des conséquences sur leur état de santé. La pandémie de Covid-19 et les modifications de mode de vie en découlant pourraient avoir un impact sur le niveau d’activité physique des enfants et leur Indice de Masse Corporelle. L’objectif de cette thèse est d’étudier l’association entre l’activité physique des enfants d’âge scolaire
primaire lors des confinements de la pandémie Covid et l’évolution de leur Z score d’IMC, chez les enfants consultant en cabinet de médecine générale ou de pédiatrie en Ile de France.
Matériel et méthodes: Il s’agit d’une étude observationnelle transversale multicentrique, réalisée à l’aide d’un questionnaire. La période de recrutement s’étend de décembre 2021 à Mai 2022. Des analyses univariées puis multivariées ont été réalisées.
Résultats : Notre population d’étude comprend 130 enfants, dont 52,3% de filles, l’âge moyen est de
8,2 ans. Il existe une diminution significative du temps d’activité physique chez les enfants d’âge scolaire
primaire après les périodes de confinement, ainsi qu’une augmentation significative du Z-score
d’IMC, en analyse univariée. L’étude du lien entre l’activité physique des enfants d’âge scolaire primaire lors des confinements de la pandémie Covid et l’évolution de leur Z score d’IMC ne montre pas d’association significative
même après ajustement sur les facteurs de confusion potentiels. Un niveau de diplôme parental élevé est associé à une diminution du Z-score d’IMC suite au confinement.
Discussion : La variation du z-score d’IMC ne semble pas associée à l’activité physique, car elle est probablement causée par la modification de leur mode de vie au sens large, comprenant l’activité physique mais également les habitudes alimentaires, les conséquences psychologiques, l’isolement social, le changement de rythme de sommeil. Des études similaires menées sur de plus grands échantillons, sur des populations géographiquement plus variées, incluant plus de facteurs de confusion permettrait de préciser cette relation entre activité physique et IMC.