Auteur : Vieira Elodie - Date de soutenance : 14/12/2021
Introduction : L’épidémie de COVID-19/SARS COV 2 a bouleversé le système de santé français dont le recours aux soins primaires. Devant cette crise sanitaire inédite, des centres ambulatoires dédiés COVID-19 ont émergé dès mars 2020 dans le Val de marne pour tenter de faire face à la recrudescence des cas suspects. Les connaissances de ce virus étaient encore minces, ce qui rendait le diagnostic et la prise en charge des patients plus difficiles. L’objectif principal de cette étude est de décrire le profil socio-économique et médical des patients ayant consulté dans deux de ces centres du Val-de-Marne. L’objectif secondaire est de savoir si l’ouverture de ces centres a été opportune.
Méthode : il s’agit d’une étude descriptive multicentrique et rétrospective dans laquelle ont été inclus tous les patients ayant consulté du 25 Mars au 10 Mai 2020. Les données ont été recueillies sur des fiches administratives et médicales, après consentement des patients.
Résultats : 433 patients ont été inclus pour un total de 539 consultations. Les femmes sont les plus représentées (61%). Parmi elles, on note qu’elles appartenaient significativement plus aux catégories professionnelles des « employés » et « sans activité ». Étaient également statistiquement plus représentées les professions de la santé dans la population féminine de l’étude. 47% de la population étudiée provenaient de zones d’intervention prioritaire, territoires pauvres en offre de soin médical. La majorité des patients (64,2%) n’avaient pas de facteurs de risque de développer des formes graves de la maladie. Un retour au domicile était observé dans 89% des cas. Concernant le parcours de soin, la présence d’un médecin traitant était très souvent retrouvée mais les patients étaient adressés en majorité par le centre 15.
Conclusion : ce travail a permis une étude descriptive de la création de deux centres avec 539 consultations. Cela représente un grand effectif. Les résultats montrent que certaines catégories de la population ont bénéficié de l’ouverture de ces centres, notamment les femmes et les employés. Le manque de données socio-économiques des patients est une des principales limites de cette étude. L’ouverture de tels centres a été pertinente puisqu’elle a permis d’augmenter l’offre de soins en proposant un accueil et une prise en charge complémentaire des patients en soins primaires, dans des conditions sanitaires favorables pour les effecteurs. Ainsi, les centres ont été un recours privilégié de consultation pour la médecine de ville et le centre 15 dans une stratégie d’atténuation de l’épidémie, et pourraient servir de modèle pour les crises à venir dans un modèle de coordination de santé, territorial.