Auteur : DEVEZ Alice - Date de soutenance : 29/09/2020
Chaque jour plus de 1 million de personnes contractent une infection sexuellement transmissible (IST) dans le monde. Leur recrudescence pose des questions à la fois médicales et sociétales. L’objectif principal est d’étudier les représentations des IST chez les patients consultant en médecine générale afin d’obtenir des pistes pour comprendre les comportements sexuels à risque et d’en améliorer la prévention.
Nous avons réalisé une étude qualitative, d’abord avec des entretiens semi-dirigés pré-exploratoires, puis avec la méthode des associations verbales avec une étude de la zone muette pour cinq inducteurs : « rapport sexuel à risque », « infection sexuellement transmissible », « SIDA », « préservatif » et « homosexuel(le) ».
Trois entretiens semi-dirigés et 50 entretiens d’associations verbales ont été réalisés. Pour l’inducteur « infection sexuellement transmissible » le noyau central est composé de 3 éléments : VIH, maladie et méconnaissance. Pour l’inducteur « SIDA » le noyau central est composé de 4 éléments : maladie, peur, mort et grave.
Le VIH reste l’IST la plus prégnante, pouvant avoir un effet de masque sur les autres IST. Le tabou autour des IST persiste et peut constituer un frein à leur prévention. L’étude de la zone muette met en évidence une vision pessimiste et anxiogène du SIDA, ainsi qu’un sentiment de méconnaissance face aux IST.
La prévention des IST doit s’inscrire dans une approche globale de la santé sexuelle, en faisant preuve de tact et de pédagogie afin de lever les tabous et les craintes. Les messages de prévention doivent s’adapter aux représentations sociales des populations visées, notamment les plus vulnérables.