Il est une difficulté qui reste de cliver artificiellement sous des rubriques particulières la spécificité des enseignements. Tout est dans tout, et l’exercice relève d’un certain a priori pour distinguer ce qui relèverait des SHS et ce qui n’en serait pas. Néanmoins, on peut se reporter au fléchage de nos enseignements qui marque des distinctions des contenus essentiels sans établir de frontières hermétiques. Il s’agit donc d’un découpage plus indicatif que strictement formel, une interférence d’ensembles flous.
Aujourd’hui, nous distinguons au sein de nos enseignements sous « la bannière » des SHS
Enseignements :
- Séminaire de médecine narrative d’une durée de deux jours.
- Séminaire médecine et cinéma. De la conception à la réalisation de vidéos sur la relation de soin (4 séances de 3H00 et une journée de tournage)
- Séminaire Santé Médecine Décision (10 séances de 3 heures) en lien avec le laboratoire de philosophie de la Sorbonne SND (Santé, Norme, Décision)
- Séminaire Problèmes sociaux, ISS – Patients de culture différente (deux journées)
- Conférence : Chaire santé sciences Po
Groupe de travail :
- ISS
- GISSMED (groupe interdisciplinaire sciences sociales et médecine), (10 séances, une réunion mensuelle 2H30)
L’ensemble correspond à un corpus de l’ordre d’une centaine heures proposé aux étudiants. Corpus dont nous n’avons que la responsabilité partielle puisqu’une partie est « exportée ».
Principe de cohérence des enseignements
L’écueil à éviter serait que ces propositions ne soient que des juxtapositions d’enseignements dont la seule justification serait le principe de plaisir des enseignants. S’il s’agit d’une condition nécessaire elle n’en est pas pour autant suffisante. C’est pourquoi il convient d’analyser la cohérence de l’ensemble.
La partition entre les enseignements autour des SHS peut être réalisée selon deux axes. Le premier répond à une approche inter-individuelle entre les patients et les médecins. Cette démarche explore les dimensions d’empathie, de sympathie, le champ de ses émotions de soignants, le sens de la maladie pour autrui, …. Le second part des préoccupations institutionnelles, sociales, politiques et plus généralement des groupes ou des populations pour intégrer cette réflexion au sein de sa pratique inter-personnelle et dans la fonction politique du soin. Bien sûr d’autres lectures sont possibles, mais je m’en tiens à celles-ci.
En prenant ces deux axes on peut considérer que les séminaires médecine narrative, médecine et cinéma, patients de culture différentes répondent aux objectifs premiers, alors que ISS, SMD répondent aux seconds ainsi que la conférence Sciences Po.
Les groupes de travail embrassent les deux selon le thème du travail abordé.
Nous constatons la complémentarité des approches et la cohérence du tout.
Quelles évolutions souhaitables et possibles ?
Le changement n’a pas vertu en soi, il n’est que le produit de la réflexion fondée sur les objectifs que nous souhaitons assigner aux enseignements. Ils peuvent rester en l’état, évoluer quant au contenu, ou bien se développer en fonction de la justification que l’on en donnera et des moyens que l’on pourra et souhaitera dédier.